Le chariot perdu, retrouvé!

« Apportez à la maison du trésor toutes les dîmes, Afin qu'il y ait de la nourriture dans ma maison; Mettez moi de la sorte à l'épreuve, Dit l'Eternel des armées. Et vous verrez si je n'ouvre pas pour vous les écluses des cieux, Si je ne répands pas sur vous la bénédiction en abondance. 11Pour vous je menacerai celui qui dévore… » Malachie 3, 10-11

Dakar, Septembre 2008 Je venais de recevoir des neveux qui étaient arrivés pour leurs études au Sénégal. C’était la fin du mois et une grande fête musulmane se préparait dans la ville de Dakar.

Tous les marchés étaient en effervescence. C’est la période où il faut être trés vigilants, parce que les cas de vols sont récurrents à l’approche des fêtes, surtout dans les grands marchés populaires.

Je décide d’aller prendre les provisions du mois pour la maison et aussi de faire toutes les emplettes pour l’installation des jeunes étudiants.

une fois mes achats faits, je décide d’engager les services d’un « pouss-pouss ». Ce sont des porteurs disposant d’un chariot métallique poussé à la main. Ils peuvent prendre beaucoup de bagages et marcher une bonne distance avec ce chargement sur leur chariot. En engageant ce jeune pouss-pouss, je le regardais bien et formulais une prière pour consacrer notre contrat dans Le Sang de JESUS afin que tout danger soit écarté.

Nous devions traverser le marché de la gare de Petersen, lieu très bruyant, et il se faisait tard. Mon lieu de travail se trouvait à quelque mètre de là. En traversant le marché, j’ai perdu la trace du pouss-pouss.

J’étais en compagnie de ma sœur, et vous pouvez imaginer la panique. Après prés de 45 mn de recherche, nous avons résolu de rentrer. En arrivant devant mon lieu de travail, je fut conseillé en esprit de revenir chez le dernier vendeur et de lui indiquer l’immeuble où se trouvaient nos bureaux, ce que je fis. Ce dernier ainsi que tous les agents de sécurité de l’immeuble à qui j’ai raconté la situation m’on persuadé de m’y faire et que j’avais tout bonnement perdu ces achats. Devant mon insistance à dire que ce jeune n’est pas un voleur et qu’il ne s’agit pas d’un vol mais d’un incident involontaire, ils se moquaient me trouvait naïve. Même ma sœur s’agaçait de ma réaction. Il fallait aussi affronter les réactions de toute la maisonnée, et s’attendre aux moqueries et/ou remarques désobligeantes.

Mais par la foi je demeurais dans la ferme assurance que je retrouverais ce chariot. Je me tins sur la Parole de Dieu en Mal 3, 10-11 et je déclarais que Dieu est Fidèle et qu’il fera de cette situation un témoignage. Je déclaraits que ce garçon n’est pas un voleur et je le bénissais, malgré toutes les tentatives des vigiles à me faire croire le contraire. Ils évoquaient la fête qui était proche, le lieu, l’heure et la précarité dans laquelle se trouvait la plupart de ces pouss-pouss. Mais moi je restais ferme sur mes déclarations et sur ma foi en Dieu.

Le lendemain matin je m’assis à mon bureau, avec la ferme assurance que la porte s’ouvrirait et que le vigile m’annoncerait que le pouss-pouss est en bas. Ainsi la 3ieme fois que la porte de mon bureau s’ouvrit, ce fut le vigile, tout confus qui me dit qu’un pouss-pouss nommé Ibrahim me cherchait.

Il me dit qu’il m’a cherché en vain, et me répéta à plusieurs reprises qu’il était pauvre mais pas voleur. Il est donc retourné sur ses pas, chez le dernier vendeur qui lui à indiqué l’immeuble où je travaillé, comme me l’avait conseillé le St Esprit. Il m’assura qu’il a soigneusement gardé mon chariot avec la ferme intention de me le rapporter au matin, ce qu’il fit, aux yeux de tous ceux qui l’ont accusé et qui me dissuader du contraire

Je rassemblais alors tous ce qui me restait comme argent dans mon sac et lui remis 27.000 Frc CFA pour un montant de 1000 initialement marchandé. Il a sauté de joie. Jamais il n’avait reçu une telle somme pour le travail qu’il effectuait, il était fou de joie, et moi aussi.

Certains ont trouvé que j’avais exagéré dans ma récompense, moi je bénissais Dieu d’avoir eu encore assez d’argent sur moi pour pouvoir lui donner une somme inespérée, afin que dans sa joie, il loue Dieu avec moi, pour Sa Fidélité.

Paule Marie